Kimiko Yoshida et ses autoportraits.
Kimiko Yoshida est une artiste contemporaine japonaise, née à Tokyo en 1963. Elle est diplômée des Arts de l’Université de Tokyo en 1986 puis elle décide d’aller en France où elle vit et travaille depuis 1995.
Avant d’être photographe, la jeune femme a été durant quelques années, créatrice de mode dans la capitale nippone.
Kimiko Yoshida est une photographe qui joue avec les contrastes et les paradoxes. Cacher pour mieux dévoiler. Cette japonaise, tokyoïte a vécu une enfance douloureuse qui ressortira dans son travail. « J’ai fui le Japon parce que j’étais morte. Je me suis réfugiée en France pour échapper à ce deuil. Mon désir est d’Être là où je ne pense pas être. »
Depuis qu’elle a quitté son pays natal, Kimiko Yoshida affine une forme de contestation féministe, cultivée et distanciée de « l’état des choses »: contre les clichés contemporains de la séduction, contre la servitude volontaire des femmes, contre les identités communautaristes et contre les déterminismes de l’hérédité.
L’univers de Kimiko Yoshida arbore de multiples facettes et, dans le rayonnement de ses trésors, la question de l’identité se profile. Ses photographies, de grand format, sont des surfaces monochromes laissant apparaître ou disparaître son visage, déguisé ou maquillé.
Ancienne créatrice de mode, Kimiko Yoshida s’approprie, dans une riche série de 80 œuvres, les créations haute couture de Paco Rabanne. Elle transforme robes, jupes, accessoires, pantalons et chaussures, en coiffes Grand Siècle, parures antiques et autres costumes historiques.
Son art est particulier, unique et « ne porte pas sur l’identité mais sur l’identification ». On comprend alors ces clichés qui mettent le spectateur face à l’artiste sans que celle-ci ne se mette en avant. Déguisée, maquillée et cachée, elle cherche à « être plurielle, devenir universelle ». D’ailleurs, elle ajoute « La question qui se pose n’est pas : « Qui suis-je ? », mais plutôt : « Combien suis-je ? » » .
Pourquoi le monochrome? La Photographe explique : « chacun de mes autoportraits se présente comme une émergence, un effacement. Cette représentation paradoxale d’une figure qui tend à disparaître, s’évanouir ou se fondre dans la monochromie vise à un impossible, une impuissance, une précarité (…) ».
La monochromie permet de mettre en valeur des accessoires avec lesquels elle se met en scène tels que des lettres de l’alphabet, des coiffes traditionnels japonaises ou africaines mais également des masques d’Opéra Japonais.
Kimiko Yoshida nous entraîne dans un univers de couleur et de forme pouvant être fascinant ou effrayant mais toujours avec raffinement. « Je regarde mon autoportrait avec une sorte d’inquiétude comme une pure image, c’est-à-dire comme une puissance fascinatoire et terrible, que sa signification projette hors d’elle-même. »
Bonjour , je suis tombé amoureux de vos autoportraits lors d’une exposition à saint Rémy de Provence dans un restaurant , j’aimerai acheter un de ces portrait( vermer ou celui en noir avec un voile … ) comment puis je faire ? Merci de me répondre j’aime ce que vous faites ! En attente de votre réponse cordialement
Bonjour Vincent ! Merci pour l’intérêt que vous avez porté à cette article. Malheureusement je ne suis pas en contact direct avec Kimiko Yoshida, vous pouvez peut-être la contacter via son site : http://www.kimiko.fr/contact/ . Bien cordialement.